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CHANTS FllNERRES. ~81 des proches pareuts, et ht douleur bruyantc et sans freiu de la vcuve, ou de i'époux fJ.Uand il est fait a\lusion aux vcrtus domesti– ques de la défunte, tout cela augmente l'effet du chant funCbre; mais en plein air, daus un sentier tournaut autour de quck1ue montagne, r1ua11d un prétre ou ¡_me personnc grandcmeut aiméc et respectée est portée cu terrc 1 et que le caoine, gonflé d'un millier de voix, est répété par les échos; la scene est tout iL fait magnifü¡ue. A la fin de cha.que couplet , le poCtc fait cntend.J·e une lamcnta– tion 1 1 et les assist.a.nts font chorus avcc tui. A ce cri succCde un momcnt. de sile~ce, aprb le<1uel recommence le caoine, et ainsi de suite, chaque eouplet se termiuaut par une lamentatiou. Le caoine consiste haLituellement en une adresse au défunt, a r¡ui l'on demande pourquoi il est mort 1 etc., ou en unedcscript.ion de sa personne, de ses qualités, <le ses richesses, en un mot de tout ce fJ.tÜ le dist.inguait.. Ce chant est ent.iCrernent improvisé 1 et l'on est quelqucfois surpris de la facilité avcc lariucUe l'auteur compose et adapte ses images poétiqucs a 1a·cireonst.ancc; rnais pow· s'en faire une juste idée, il f'aut etre vcrst'.i dans la langue irlandaise. Le chant funCbre n'est pas toujours du (loma.ine exclusif du poete attitré; se t.rouve-t-il parmi les assistants quelriue personne· douée ele la faculté poétique, elle peut produire ses vers, et le cas se présentc quelqucfois. La nuit se pa.sse ainsi daus une succession de lamentations et de silcncc 1 l'arrivée <l'un ami ou d'uu parent du défunt étant le signa! d'une rcprise du caoine. L'auteur est presquc ü1variablement une vieille femme, ou, si on ne peut l'appeler ainsi 1 les habitudes de sa vie la font paraitrc telle. .- Nous nous rappelons, dit. l'écrivain auqucl nousempruntons ces oLservations, une de ces femmes, et nous n'oublicrons jamais une scCue dans lac¡uclle elle jouait un grand rólc. Un jeune homme avait été tué en résistant a la policc qui cherchait a l'arrCter; il apparte11ait ft une famillc aiséc, et on lui faisait une bellc veilléc. 1 Ccttc lamcmalion,a11pclér.00Jouullaloo, cs1al11sido11nl!c par W. Bcauford : PrCfl1ierdemi·chi:eur, Ulla-lulla-l11lla-Julla lú lú uch oor1g, ScwNddemi-cha:11r. O ongulla·lu\la-!nlla-lulla·lulla-lulla·lo.11~ !uuchlo 011¡;.

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