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CRANTS HISTORIQ UES. 241 « Le soleil luit sur le glacier; les útoi\es soni au ciol. O toi1ma p\11¡:; grande joie, cambien je t'aimc 1 1 1> N'cst·il pas aussi de l'essence de la balla<le antiquc d'avoir pour refrain une vérité générale qui n'offre aucunc cspece de rapport avec le sujet 't C'est fü 1 j'imagine, ce qu'a voulu l'Cnouveler Victor Hugo dans sa ligende de la nonne, dont tous les couplets terminent ainsi : Enfants, voici des broufs qui passent, Cachez vos rouges tahliers. Dans la hfoltlavie, la plupart des chant.s populaiJ'cs commencent par ces mots : Feuille verte rle noisetier, ou de chbw, 011 rle muguet, ou de sapin, etc. Cette introduction, qui <loit nous semLler étrange, cessera de nous étouner apres avoir lu l'explication de hL Alexaudri : ( La ileur ou l'arLre, dont le poetc populairc arrache une feuille pour la. mcttrc au front de son petit poCme, doit avoir quelque analogie symboliquc avec le sujet. meme du chant; en sorte que, sous une forme allégorique, Ja fouillc de tell e ou te lle Item\ de te! ou tcl· arbre' joue le meme rólc que l'iuvoeatioJJ des poemcs ant.ique~, iuvocatioJJ qui sert d'explication du sujct. Ainsi, le poete veut·il chanter un brave Lrigand? il choisira, parmi les arbres de la foret, celui qui donncra le mieux: l'itlée de la force, et il commencera nécessairement par la feuille verte du chene; plus loin, dans le cours mCmc de la. légcndc, le Lrigand anivc-t·il au terme de sa vie? le poete fera llgurer la fcuille verte dn sapin, l'arbre de la mort. S'agira·t-il, au contraire, d'une jeunc fille? le chant commencera par la feuille verte de la rose, ou par la. feuille du muguet, ou par la feuille de la violette, cte. ( 'l'el a été 1 daus le principe, ajoutc i\I. Alexaudri 1 le scns de cctte allégorie poét.ique; mais, plus tanl, les trouhadours cigains qui parcourent le pays ont abusé de la formule et en ont fait une lieence poétique'. qu'ils ont poussée souvent jusrtu'U l'extrava· gance t. » 'Chan/sdupeup/e en Grece, t.11, p.474,481. • Bal/adcs et chanls populaires de la Roumanie, recucillis el traduits par\'. Alcxandri. Paris, E. Dentu, 1855, p.182, not. 19. IG

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