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22G LE PAfS RASQUE. user, anéantir a la longuc sa nationalité , firent euvisager au Basr¡uc la gucrrc comme un lléau , la valcur et les ha.uts fail.s comme l'expression naturelle du courage provoqué par des agrcssions injust.es ; il lui fut dCs lors diflicile de poétiser et d'écoutcr avcc charmc des n'.:cits et des dcscriptions, agréahlcs sculcmcut pour ceux qui n'cn ont pas subi les alfreuses réa– lités: ou, tout au plus, pour ceux qui, un moment éprouvés par les dangers, peuvcnt attribucr 1J. CCS d:rngers lll~lHCS quel1[UCS résultat.s avant.agcux dans le prúseut ou pour l'avcnir. Alors , cu clfot, les souffrauces et les périls, prése11ta11t un cóik favorable quelconque' peuvent parvenir a plaire; mais rien <le tout cela n'cuflammait l'imaginat.ion des Ba.squcs : souffranees sans no1n· Lrc, dévastations , hon curs de toutc sortc, voifa ce qu'ils n'avaieut cessé de trouver da.ns les bataiUes, daus les rcucoutrcs. lis s'y étaient ·conduits en héros, csclaves du devoir de tout hommc liLre attaqué daus ses foyers. Ce dcvoir 11obltmc11t accompli écartait d'cux les rcgrets sur le passé; dans le préscnt, ils se scniaieut hmniliés de ne plus se voir qu'unc tribu, libre sans 1loute, mais 1lans un hbritagc envahi; daus l'aveuir, plus <l'espérances : uli t.rouver mat.ihc iL insp~ratiou, autrernent que pour pcimlrc une situation par un scul t.rait énergiqnc et hrillant 1 ? Les Ba.squcs ccssCrent douc de Lonnc heurc de composer des chants épiqucs destinés U céléLrer les avcntw·cs et la gloirc des Lraves, et eeux qui avaicnt ét.é cumposés a d'autrcs épur¡ues se pcrdircnt so.ns n::tour. 1l faut so.ns doute regrettcr une parcille perle; mais on ne saurait en foirc un crimc U. des montagunrds illett.rés, quaud on voit la mCinc ehose se reprotluirc tlans tics pays rnieux partagt'.:s suus le rapport de la cultmc intellcct.ucllc. Que les Goths aient ouLlié lcms chants nationaux parcils il ccux ' Boucber, dans ses Souvenirs du l'ays Hasq11e, p. 63, el Lñdcmann, d3ns son \'oyage aui Pyrlm<:cs, p. S~G, rapportent une anecdote (JUÍ donne bien l'idt':e du caracti:rc basquc sous cera1,port. Un étranger dcrnandait, ~ l'aspcct des ruinesde Hendaye, cequ'étaicnt devenus cette ville si ricbe, sts hahitants renornmés, ses bardis marins: • Allez il Amelzpil, rt!pondit·un paysan, fa sont les premiers; les aulressor11 daos le ;r~nd challlJl dcrriCre l'église. • l.'étrangcr y fut : vis-~·\' is Ame11pil it vil lecimetii:re; dcrriCrel'église il trouva 13 mer. - Un jour, b P~mpclunc, je dcmandais lt une femmcdu peuple des non· vcllcs de son mari : • ll esL, dit-cllc en me montrant !e clcl, pnis en pnrtant 13 111~in ~ur son creur; il cstd~ns l'élcrnlté et lei. • ll étaít mort.

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