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L 1 ESCU ARA. 19 rnvcrsions, :\ toutcs les comLinaisous de la penséc, au capricc ou it l'impétuosité de l'imagination , h tous les élans du cccur. Elle jouit de tous les avantages de l'article, sans en suLir les entraves; elle n'admet pas de distinctions de geure, sauf a la deuxiCme personne singulier des verbes, et néanmoins poiut d'obscurité ni d'équivoque dans les phrases 1• Or, toutes ces particularités sont ::mtant. de priviléges que réunit le basquc. Plusicurs langues en possedent de semblables, et on le leur impute a antiquité et a noblesse ; mais aucune ne les réunit toutcs comme l'escuara. Reste ay montrcr la réalisation de toutcs ces particularités, qui lui font honneur. 1° L'alphabet Lasque peut se représenter ainsi qu'il suit: Voyelles : a, e (toujours le meme, derni-ouvert), i, o, u (généralement prononcé ou); consonnes: b, d, {,y (toujours dur comme le 1 grec), j (prononcé comme i ou y, en appuyant), Ji, k, l, m, n, r, s (qu'il faut faire entendre avec le son plcin et nourri du ssodé chaldéen) , t, x ( prononcé ts, et non es), z (son doux du e devant e et i, et du <; devant o, u). - Consonnes aspirées antif¡ues: ph, prononcé pph; th , prononcé ttlt; kh, prononcé comme le x grcc, et she, prononcé che. Le basque rejette comme inutiles l'y, les e accentués, les sons franQais ou moderncs des consonnes j, v, x, z, et remplace le q par le k. L'orthographe s'y ré<luit done a écrire les mots comme on les prononce : par exemple, gi:;on ( homme), haxa (respira.– t.ion), comme s'il y avait gui<;on, hatsa, etc. 2° On reproche au basque d'avoir tous ses mots terminés en a : c'est une erreur. Cette voyelle Ula fin d'un mot u'est autre chose qu'unc désinence déterminative du singulier, ayant la mCme valeur que l'article franQais, rnais l'cmportant sur ce dernier en ce que l'article basquc s'incorpore avec le mot, qu'il modifie. Ces articles sont les désinences a, ac (gizon) gizona, gizonac) au singulíer, et pom le pluriel ek (gizonek) . 3° Nous avons parlé des radicaux cuscariens ; cu voici des exemples : az (nourrir), as ( commencer); ar (prcnclre), el ' Voycz, sur l'inconvénlent des genres, les remarques de Duelos sur la Grammairegé– nhalc ct raisonnécde Port-Royal, parl. TI, chap. V.
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