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J,p, PAYS llASQUE. on peut , ce me semble , donner une explication assez rationnclle <le lem· disparition, explication puisée duus l'histoire méme des Basques, en teno.nt compte de la loi suprCme de toute poésic qui ne vit que dans la mémoirc du pcuplc. Je laissc de cóté l'époquc oU les premiers habitauts de l'Espa~ gnc, généralcmcut considérés comme les ancCtres des Basques, conservaient encore et chautaient les souvenirs des anciens flge$ et les récits de lcurs aitouac ou altor ( premicrs chefs de famillc, patriarches). Dans le calme heureux de leur isolemeut, les réalités célébrées dans les chant.s antiques durent s'effacer pcu a peu et laisser la place aux fictions <l'u11 symbolismc plus ou moius propre a la poésie. J'arrive tout de suite aux temps éclairés par le fbmbcau de l'histoire. D'abor<l enncmis, puis alliés des Carthagiuois, qui ,' ii l'cxcmple des Phéuicicns leurs •mctitrcs , avaient jeté sur la Péuiusulc ihériquc un regard tlecouvoitisc, lesUas<¡ues, longtcmps vainqueurs des Homaius, et cnfin vaincus, muis, quoi qu'en disc lloracc 1, jamais domptés , obligés de se rcplit~r, de se eonecntrer devant des llots succcssifs cl'cnvahisseurs ; combattauf. toujours et f.oujours unis, indépemlants, inexpugnables, mDmcaprCs lcursdéfaites, dans ]es rctraites inaccessiblcs de leurs monf.agnes, les Basc1ues vircut se formcr en Espague de nouveaux pcuples, mélauges et débris des divers corps de \Jarbares qui avaicut traversé en dévastatcurs ou occupé leur pat.rimoine. Cepcndant., le christianismc était veHU dans l'intcnalle lcur fairc oublier leur vieille mythologie, eom111c les chants iuspirés par elle, et cousoler leur ficrté d'etcltecojaunac, de premicrs maitres de l'Espagnc, irrit.ée par les usurpat.ions inccssantes de tous ces peuplcs éf.rangcrs, dont la succes.sion continue et les multitudes avaicnt usé les forces et la valeur <les Escual<lunac. Héduits par la guerre de plusicurs siCcles a ne plus représenter par le nomUre, pour ainsi dirc, qu'une f.ribu, et <laus l'impossibilif.é de prcndrc rang parmi les grands peuplcs clans Canta!Jrum indoctumju¡;aferrcnostra, cte. (Lib. 11, oil. .t, \'. 2.) C3ntahcr sera 1lomilus C3tCnn. (Lill. lll, od. 8, v. 2t.) Te Caniaber non ante tlo1nahilis ..... Miratur. (Lib. IV, Otl. U ,v. 41.)