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LE PAYS J\ASQUE. Malhcureusement un vide immense existera toujours dans la collection de ces chants 1 plus propres a donnel' le ta\Jleau des rno:mrs ba.sques et des divel'ses tournures de la lauguc, que les tl'ilditions du pa.ssé. C'est cu vaiu que l'ou chercherait la trace tlcs chant.s inspirés jadis aux bardes cantabrcs, soit pendant les luttes si longues et si opini&tres de leurs compatriotes contre le fer envahisscur des Homaius 1, soit durant les temps plus obseurs et non moins érnouvants oU la vicillc Ibérie, foulée par l'avalauchc de tant de pcuples, cut a défcndre son indépeutlancc contrc les barbares de tous les pays. Cette néglige11ce pour les épisodes les plus marquauts de son pa.ssé, parait inexplica\Jlc dans un pcuplc si o\Jstinément ami de la traditiou et si jaloux tle la pureté lle son sang et de la noblcsse de son origiue 2 ; car cucorc aujo1ml'lmi le I3a.squc est ficr d'Ctre Lmsquc 3 ; le moindre d'cnfrc eux n'accepte ' Strabon, parlant des Cantubres {Géogr., liv. m, chap. IV. - Ed. de 1620, p. 165; trad.ír. ,t.l,p.486), ditqucquclqucs-uns d'cux,ayantétéfaitsprisonnicrsetrniscn croix,ne laissaicnt pastl'cntonnerdes cllansons gucrriéresau 111ilicu decesupplicc,– Si\ius lt~licu.> parle dcvers chuntés par les jeunes Galiciens dans leurs fangues matcr– nelles: Misil di\'l's Gall:cciapuhem Barbara nune p~triis ululantem carmina linguis. (Lib. 111, v. 3-l'i.) Mais, conuuc lefait observerlc P. Plorez, rienn'autorisck tlirequcceslangues fussenl le basque, ni mCme un idion1c cantabre. Voyez la Cantabria, etc.,§ XVll, p. 135. • •Vizcainoporticm,llida!go¡10r111ar,hidalgopore!diab!o! • s'écriel'écuyerbiscayc11 avec !cr¡uel D. QuichGHese¡1rend de dispute a¡JrCsson combatcontre les moulins:i vent, { JJ. Quijote, ¡1art. 1, cap. VIII), et auquel il conteste sa 1¡ualité de ca~al/uo. - Dans un ouvragc publié !a mOmc annéeque la prcmierc partie du ellef·d'02unede Cervantes, un antreécrivainraillelesprétentionsdesBiscnyensalanoblcsse,cndisantd'unecspCcede gueux: « ... Su pobreza era hastantelienterrarcnlahucssadcc!oMdo mashida!guias (¡ne ay en Vizcaya. • (Li~ro de enlrelinimiellto de la picara Justi11a, cte. Impreso en Medina del Campo, por Chri3toval J.aso Vaca. Afio M.DC.V., in-4. 0, t. T, lib. IV, cap. IV,) • De Lancre semblc dire Je conlraire, liv. 1, disc. 11, oU Hassure que les Rasques n'ai– ment pas Jeurpatrie. « lissont, ajoute-t-il, comme cesveloux3dcnx poils,marquczde 1len1n1arquesenlcurlisiere :lanaturclcsayant logezsurlafronticredePranceetd'Espagnc, parlie en montagne, partie sur la coste de la mer, la languemy-partle de Basque et de Fran– ~ois, et nucuns de Basquc et d'Espagnol. Le cornmcrce qu'ils ont prcsquc plus en Navarro etEspagucr¡n'en France,Jestientenquclr¡ncindi!Tcrenccdcmreurs, d'habit~ etd'a!Tection, JIClUr lemoinslemenu1Jeuple;car lesgentils-homrnesfrequcntanllacour,ncsontde cc1te humcur, ayant esté eslC\'ez a la Fran~oi:rn, bien qne p!usieurs ayent tlu bien et maisons nobles en France et en Espagne, ou NaYaiTe. • ( 1'ableaude /'i11consla11cc des m11u11ais auges, etc., liv. 1, di.;c. u, J>. 35.)- ~ Le commcrce qu'ils ont presque plus en Navarre et Espagnequ'cn Francc, •tlonnaencorelicu a nn faitqui mérite d'Ctresignnlé, a l'cniploi tlc!a langne cspagnnle dans la basse Navarre,pour Jesactcs¡mblies,jusqu'liunc Cpoque assez rapprochéetlcnous. Onn'en saurait douter aprésavoir Ju la pil!cesulvanle, quiseJ"I encorellprGnverccquenousavonsditplushaut,p.4.:

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