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l'OÉSIES POI!ULAIRES. 219 oreille cherche en vain, au meme deS"ré, dans les autrcs langues. lllusion , préjugé, habitucle 1 donnez a cette prédilcction le nom que vous voudrez, il n'en est pas moins vrai que les acccnts de l'escuara i apporterout. toujours au coour d'un Bn.sque une émotion dont l'erdara 2 ignore le secret. ll est de fa.it que, loin d'etrc dure et barbare , la languc cuska– rienuc est douce, meme a l'oreiile qui n'entend que des sons. Elle est pleine de nombre, d'harmonic , de sonorité. La premiCre prosodie consiste a prono11ccr les mots tels qu'ils sont écrit.s, a.vec toutes leurs lett.res, le pluS naturcllemcnt possiblc, et sans affectcr ni adopter aucun accent particulicr. On distingue dans les vers basques la. rime, l'élision etJa quant.it.é sy!Jabique. On n'y connait point les rin:ies alternes masculinos et féminines, la langue n'ayant de genrc que dans les verbos, et sculement par rapport it la personne a qui l'on parle : d'oll ¡¡ résultc que les rimes ue sont que des désinences semblables finissant le vers, désinences ordinairement les memes dans chaq_ue stance ou couplet. La rime croiséc est exccssivement rore; mais il n'est pas fort commun non plus de rencontrer des stances ou couplcts entiers sm la mCme rime, la mCme désinence. Elles marchentdeux par deux, et le mécanisme de ce mode de rimcr consiste, non pas dans les mots choisis, mais dans le cas de la déclinaison, tout cntiCrc exprimée par les terminatives. Toutc voyellc fiuissant un mot, peut s'élidcr devant la voycllc commcu~ant le mot suivant La regle, je le sais, prescrit l'éli~ sion; mais les poCtcs ne sont pas impérieu::;cment tenus de s'y conformcr, et ils uscnt parfois de h:t. faculté qui Jcur cst laisséc. Ce scrait une grancle errcur de croirc que ! .out.es les syllabcs • Nihil barbari, aut slridoris, aut :.nhclitus habct: lcnissirna est, ct sua"issima, •etc. (losephi Justi Scaligeri Ju/. eros. /il. TJiatriltade 1::nroprr01·n111 l..inguis, intcrcjusopus– CU!a varia antehac non edita. Parisiis, apud Hadri3num ncys, M.OC.X., in-.f.º, p. 1'lG.) te que Paul Merula (Cosm. gcner., par\. 11 , Uh. 111; r.o!, Mll.CV., ¡1. 4.10,431) et un ano. DJme (llisp1111ia! el LruitaRia! /liotrafimu, /\ms1cr1l~m, 1Gt;r,, petil in-1':!:, cha¡1. 11, nn1, P. 121) clisen! de la douceur de!~ !~ngull liasquc, CSI Pmpru11tt a Sullgcr, cilé par le llre– tnier, qui rest lul-1,l'l~nie par le second. ' La b ngue basque. ' Le tran(:aisou l'espagnol.
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