BCC001198-6-14000000000000000

f'OÉSIES l'OPULAIRES. 217 contraire, son ooil cst vif et obscrvu.tcur, si un sourire malicieux court sur ses tra.its commc un ruyon de soleil sur la montagne, c'cst, i~coup sUr, un barde. La couturiCre, qui rcdoutc son humeur cau:;;tir¡uc ou qui ambitioune r¡uelques couplet.s flatteurs, lui a fait la surprisc de ces bouíons, pa.rcils U. ccux que le fils de M. le n1airc porte sur sa bl9use. Ce 11ue la vanitcusc surveillauce du pédagogue a pu a peine obtenir des ciseaux et de l'aiguille de l'artiste, le poet.e du canton l'a. sans le dcmander : je veILx parler de l'élégancc dans la fa¡;on de ses habits. Cousidérez encore le malcila du barde : il est droit et de 'lrai néJlier ; mais il n'est point redout.able ; c'est plutót un orncmeut daus ses mains c1u'une arme. Le Lanle est, en eflet., bieu accueilli partout; il a peu d'euuemis 1 ou ne l'attar¡ucra que dans son t~ilent; il n'a pas besoin d'armc pour se défentlrc. Le mécanisme <lt~ la langue basque, ses inver~ious, ses dési- 11enccs grammaticalcs, facilitent singulierement Ja versification. Uu jcunc hornmc a-t-il une imagination vive, un pCre barde ou uuc Hiere lrnbituéckrépéter les chansons du ternps passé, ilcommenccra par chanter a son tour. Bicntót , il cornposcra lui-meme des chant.-; saus autrc étudc, parcil i~ l'oiseau qui redit d'instinct les concerts de son pCre veillant sur la couvée. La poésie soulet.iue est vive, variée, gracicusc , enjonée, et Huuriecomruc les jolicsvallées qui l'inspirent. La verve lahourdinc a riuelque chose de plus mólc, lle plus ma,jestucux ; mais clic me parait aussi plus sombre et plus monotonc : on dirait un écho <lu mugisscmeut. toujours grave et quelquefois luguLrc de l'Océan, alH1uel elle doit se mClcr r¡uelqucfois 1• Qu::mt a la muse de l::i. ' Nuldoutcquc les B~squr.sdu J.abourdc1de Ja Bl~eaye n'aicntcu, n'aient mi':mc encorc eles chausons de m~telot; mal> je n'cu eonu~is aucune, si ce n'~t peut-i!lrc ce cou¡.fif>l rccucilli '(lar M. Cbaho, (IUi ne paralt pasavoirvu dJnsla lrompcllr. d'ar¡;:ent un simet de lllalerc d'&¡ui)Jage, el dans Je dcrnicr vers une rive élrang~rc : JeiLi,jei)¡jetr.benkoak; Argbi3 da zabala : Jtr,hassotti minlzatzen ~a ZilharrezJ.:I) trompeta; Dai cta're ikharatzen Olandcsen ilrnrra. t D1~bou1, gensde la rnaison, deUoul; llfait ¡;:randjl'lur :