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POÉSIES l'OPIJLAIRES. 215 ni Jucs. Cela se peut; mais j'ai mes raisons pour croirc que les mémcs personncs, qui pouvaient avoir raison en parlant ainsi de quelr¡ues-unes de ces improvisations, m~raicnt parló a peu pres de rneme d'improvisations originales, inspirécs et véritablcmcnt poétic¡ues '· > C'est encore de nos montagnards r¡u'il cst qucst.ion dans ce passage, oú M. Maznrc me semble apprécier plus sainement leurs poésies populaircs : « La plupart des chansons basques, dit-il, sont des histoires, des complaintes, des événemeuts tragiques, sujets lamentables dans lesqueb se réíléchit l'irnagination vive, mobile et pourtant positive de ce peuple. C'est surt.out daus les vallCes de Soule et de Baigorry que ce tour d'imaginatiou mélancolique et narratif du peuplc. ba.sque est rcmarr¡uable; on le trouve plus particulieremeut crnprcint dans les chants répandus parmi ces va\lécs. Ccpentlant, il y a aussi des chansons d'un tout autrc gcurc : ce sont des romances tontes pastorales, douccs et gra.– cieuses , affranchies des ::mlentes reproductions de Ja guerre, du crime et du sang versé, pour laisser l'Umc aux simples émotions, aux imagcs de l'amour, au..x scntiments naturels qui se retrouvent chez tous les pcuplcs' a t.ravers toutes les diversités de mreurs et de civilisation "· • Les chants qui, avcc les pastorales, constituent la littératurc Lasr1ue, sont dus, en général, a des coblacar·i, especes de bardi.,S de profcssion, c¡ui n'ont pas seuls le privilége de vcNifier dans leur langue, car il existe rnaintc chanson, et des mcilleures, dont les auteurs u'ont point ce t.itre. Aiw:;i, l'ou peut citer td médecin et jusqu'I\ des ecclésia.st.iques, r¡ui, llans des moments de gaie et joyeuse hmneur, improvisent volonticrs de jolies chansonnet.tes sm les douceurs de I'amitié, sur Ja fragilité des plaisirs de la vie, cte. Ces improvisal.ions sont mGme, par un usagc conservé dans de certaines localités 3, le dcssert presque ohJigé des festins; 'l/i1toiredel11 Gaulemiri!liona/e,e1c., in-8", 1.11, Q.525. • llisloired11 Héorn el du Pays Bas1Jue, etr,, Pau, 1839, in-8º, p. frli,518. ' Cet usageparafl avoir Cté généra! chez nonscomrne chcz uos10isins. On lil dans uu ancien roman composé p3r un trouv~redunord dela Prancc : TuHli autrebaron s'asistrcnt, Parlessieges lor leusporprlstrent;

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