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214 LE PAYS RASQUE. Homains, vicnt de kliantor her, c¡ui signifie doux clumleurs. lls ont a eux beaucoup de rnusique, dont une partic passc pour excessivcment ancicnnc_; des óchantillons en out été puLliés iL Donost.ian ( Saint- Sébastien), en l'anuée. J82ú, par un ccrt.aiu Juan Ignacio Iztueta. Ces airs, au son dcsquels on croit que les auciens Basques avaient l'habitude de dcscendrc de leurs mon– tagnes pour combatt.rc les Homains et plus tard les Maures, consist.cnt en marches d'une harmonie sauvage et pénét.rante, qui vous transporte dans levoisinagc trCs-rapproché dequclquc combat acharué. ll s~mblc que l'on cntcudc la charge de la cavaleric sur la plaine qui résonne, le cliquetis des épées et lacoursc irnpétneusc d'hommes sortant de gorges de montagnes. Cette musique est accompagnéc de paroles; mais quclles paroles! On ne saurait imaginer rien de plus stupide, de plus commun , de plus cléuué d'intéret. Loin d 'tlt.rc martiales, elles se rapportent aux inciclcnt.s de la vic journalforc et paraisscnt cntikremcut étranghcs a la musir¡ue. Évidcmment elles sont de date moderno 1• • Borrow, en écrivant ces ligues, avait en vue les Basqucs cspa– gnols, et jusqu'it un ccrtain point il peut avoir raison ; mais son jugement appliqué aux nótres serait. trop sévhe , et je n'hésite point 3. caractériscr ainsi la sentence portéc par Fauricl contre leurs productions littéraires. Apres avoir parlé du chant des Cant.abres contre Augusto et du fragmcnt gnipm:coan sur la bataillc de Bcof.ilmJ\ ' pour ce r¡ui cst <les chants modernos <les l:lasqucs, <lit-il, ;ic u'cn conuais pa.s qui méritcnt <retrc cités, et, j'ai enternlu din~ la m~me chose par des llasques lcttrés. Ce pcnpk estcependant doué d'une irnagination trCs-vivc, et il ai.Juebcaucoup la poésie. Ou y renconf.re partout des hommes qui, U. lcur profossion ordinairc de peltres, de bergers, d'artisans, joigncnt celle de poCtes improvisateurs, que l'on invite régu!ierement aux réjouis– sanccs pulJlir¡ues, aux fCtcs domestiques, am mariages, am: baptemes, pour y improviser des chants relatifs h la circoustance. Des pcrso11ncs qui ont cntcndu fréquemment ces sortes d'impro– visations, 111'ouLassuré qn'elles ne méritaicnt pas d'Clre écrites ' The Jlif)[t in Spain, etc, By George Borrow. London . John ftlurray, MDCCCXLlll, in-H, ebap. XXXVJl"p. 219, 2'20.

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