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~IOEURS, USAGES, COSTUMES. '203 sauvages r¡ue l'on dirait emprunf.é a Strabon •, la femmc cantabrc jouit d'une parfaite égalité dans l'orclrc social; elle re<;oit le tit.re d'etc!tekatuleré, et peut hériter du manoir patriarcal, a. défaut de rejetons !}lülcs, et mCme a lcur préjudice, si telle cst la. volontk du pkre; le Biskai"en qui se marie a une héritiCre lui apporte une dot 2• RcnteriapossCde sa républiquede filies, et nos montagnards out pour le beau sexe des égards infinis, , cte. Avec tout cela, il Y a lieu de s'étouuer de voir les fcmmes, en Biscaye, livrées aux travaux les plus rudes. A Bilbao, par cxemple , nul aut.rc qu'el\es ne charge ni ne déchargc les navires. Non-seulemeut. le servicc iutérieur de la maison, mais les courses , les commissions se font presr¡uc cntiCrcmeut par des servantes, et l'on voit jusc¡u'anx <lames élevées a.vcc le plus de délicatesse, sautcr, dans leurs promcnades, parmi les rochers, sans aut.re protection qu'uuparasol contre les intcmpérics de l'air. L 'académicien Gonzalez Arnao 1 qui a consigné ces observations dans un art.icle sur la Biscaye 1 en tire cettc unique conclusion, que les femmes de cette provincc sont extrémemcmt robustes 3 ; mais si l'on prcnd garde , comme l'a fait M. de Quatrefages ' 1 qu'on ne voit jamais , au moins dans le LaLourd, les dem:: sexes réunis pour se füTer aux jeux rlu diman· che 1 par exemple, que les hommesjouent U. la paumeou aux <1uilles et les fcmmes dansent entre elles, on reconnaitra encorc qu'il y a !U. une note d'infériorité pour ccllcs-ci et un contraste frappant avec ce qui a lieu chcz les populat.ions celtiqucs et gcrmaniqucs. Les retes patronales, les solennités de la NoCl et de la Tous- '• llcst(ortordinaire dcvoirune lliskarennesc Jlvrcrau travail dcs champs jusqu·aul dcrniers jours de sa grossessc; plus tl'un enfant, baign~ daos te ruisseau au bord duquel il Vint au monde, 1•amson premicr jour ~ l'ombre de quelquc haie ou d"un arbre, tandis qnesa mCre retourneltsontravail. • (Vo¡iaoe en l\'avarre, etc., cliap. X,p. 390.) • Strabon, qui constate la mtlme cllosc chez les Cautabrcs, termine son rf;cit par cu rénexions: e De pareils usages annoncent le pouvoirdout le seie y jouit, ceqai n·est KUhe un sl¡;ne de ci\•ilisation. • - • Exceptó cepcndaut !a dot apportée aux femmcs par les maris, r~it obscncr le commentateur; usa¡;c commun 11 ¡1lusicurs pcnples !Jarbares, el qu¡ annoncc plullit ledes¡i-0tisruede.shommf'.ssur lesexe;carcettemaniérede lrailcrles niaria¡;es était, pourla plupart,unecspeced'achatparleq•1el lemari,quipayoitladol au Phedesa future, aequéroit sur elle le m~me droitqu'il noilsurun csd:ne,•ctc. (GtographiedeSlralxm 1rad1dled1grcc en(ranrois, l. 1, p.486, not.2.) • Dicc.gea9r.·AW. tU EspafUI, sect. I, t. 11, p.487, col. 2. - v.iyez cncorc /liw. descr. de l'Esp., t. U, p.150, 151. t Souae11ir1 d'11n lfOluraliste, tl~ns la nevue des DctlX Mo11des, vul. tle 1800, p. 108t