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200 J.E PHS DASQUE. catholiquc a_ catholique : c'était. presque l\llC loi Ju pays 1• Jl y avait mCmc des localités dans lesquellcs on se scrait ganlé d'allcr chcrcher au dehors un époux ou une épousc : de fa encorc des paroisscs dont toutes les familles sont rniies par la parenté. Aujow·d'hui, cependant, OH se marie partout oU l'on trou\'C sou avantage; il 11'y a guere plus de distinct.ion en ce sens entre Ihsques, Gascons, Béarnais, et.e. Malgré cela, trCs-difficilemcuf., h'Cs-rarcment, mie jeune filie et ses parcnts conscntiront a uue alliancc avcc u11 protcstant ; on ne citerait probablcmcnt pa.s dix exemples du contraire dans tout le Pays Ba.squc. La propagaude tcntéc au XV Je siCclc par la reine Jeanne pom· y répamlre la réformc, n'a porté aucun fruit. JI ne faut point oublicr de signalcr un vieil usagc pratiqué eucore de nos jours chez nos Basques. Le soi1· meme des naces, et aussitót que les deux époux se sont rctirés, on se met Ll. leur poursnite, on cnvahit lcur chambrc, et., Uon gré mal gré , il faut qu'ils plongent leurs lt:vres dans une.cou¡Je oUse trouve préParé le brcuvage Je plus amcr, le plus fort, leplus uauséabond que 1'011 puisse imaginer : c'est une espCce d'iuitiation 1t laquelle ils ne parviern1cnt gukre á se soustrairc. Que figure ce calice d'amcr– tume? Veut-ou leur rappcler ainsi que désormais leurs Ueaux jours sont passés, qu'avec le mariage commeuccnt leurpeines, leurs soucis les plus graves? Je ne saurais le dirc. De ce cóté-ci des Pyréuées, de nos jours eucorc, les meuLlcs de l'épouséc sont t.ransportés avcc bcaucoup d'appareil , le tout surmouté 1l'une r¡ucnouillc chargée de liu et tl'un riche fnseau oU brille un fil des plus fins, symbolc de l'act.ivité et de l'ad.resse dout est «1ouéc la jcuue etc!teco-anderea. De l' aut.re cóté, dans la province d'Alava, ou célCbre les mariages par force coups de feu , et il n'est point ' Jllalgré !eselforlsde la reinelcanne, contrc laqucllcil sesouleva (Olhagaray, lfül. de Foi;t, cte., p. 570,573 , G':!l,6'!5), lePays Basqueest resléeatholii1ur. llanssa gomen– diozco carla~ ílcrtraud d'l::ehaux, arehrYCquc de Tours, Axular exalte le lrait de l'ane~trc dupré!at, dégainantslln sabre danslc ¡iarlcmcnt deNavarrc, ctjurantdelucr tiesa main quieonqucoscrait élcYcr la voix en íavcur de la religion réformée. (G"crocog"ero, etc., p. 6.)M. Chaho, 1¡ui cite ce trait ( Yovage en Navarre, ~tf .•, cilap.VIII, p. :iU), en TJ\1\lllTlC dcux autres non moins caraetéristiques, dont l'un, emprunté ~ Sponde, est fílrt c~alh"~ ¡rnr cet éeriYain. (Almalium E11liri. cardi1rnlis l/aro~ii Co11ti11M11/io, cte., t. 111. Lutcti:e P:iri– siorum, Jll.DC.XLJ., in-folio, A.D.1549, cap. VII, ¡1. 266.)