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rEcnES ET DÉCOUVERTES. 191 Telle était la supériorité des Basques dans cctte sorte de peche, et le bénéfice r¡u'ils en rct.iraient, 'l_ue les spéculateurs s'en émurent. 11 se forma en llollande, sous le nom de Compagnie du Nord, une association tlont le prcmicr soin fut de chercher a se procurer la connaissance des procédés employés par nos com– pat.riotes. Ceux-ci ne surent pas garder leurs sccrcts, en sortc que bientót les étrangcrs n'eurent plus rien ¡~ apprendre de lcurs maitres t. Pour les récompenser, ou plutót pour exciter leur émulation par uu appUt offcrt a. la vanité qu'ils avaient recommc en cm:, les Hol\andais élcvCrent en public eles statues aux plus ha– hilcs de ces capitaincs et harponneurs Lasques 1, puis ils chasshent violemmcnt lcurs concurrents des parages oU ils allaient pechcr les Lalcines; et, li. l'cxemple des Anglais, ils leur interdirent l'abord des terrcs du Nord, pour y fondre et bonifier les huiles 3• En m€me temps, ils embauchaient le plus qu'ils pouvaicnt de matelots bas- 1¡ucs , autant pour employer leurs services 4 r¡uc pour en priver '11 est justede fairercmarqucrquesilcsBasqucsétaicntplusinstruitsquelcs HClllandais ]lour tGut ce qui touehait ~Ja peche, ceux-ci auraient pu te11r en rcmo11lrcr en fait de cun– naissauces nautiques. Cleirac, qu'u11 commissaircgénCral de la marine de J't!poquenous mcrntre comme fort expcrt en ces matihes ( Correspimdance de lfenri d'Escollb/eau de So-urdis,etc.,t. fll, p.221),olgna!e lespremil'rs,encoml'agniedesSuédois,Danols,A11cmands, Irlanda is, f:cossais, Anglais, Drctons,Nurmands et Picards, comme plus disposés!I • vuhlcr 1~ bcmtci\le, humer l'eau de vie et fumer le tabac, qu·~ manicr adroitcmC'nt l'astrolahe, le grndanneau,le¡¡uadran ouquartderond,letriangleoul'arhalestille.•(Us e/coustume.s de/amer,etc.,p. .!SG,n(lU.) 'L'autcur du Ml:molre touehant !a déeouverte de l'isle de Tcrre-Ncuve, etc., 17!0, ajoutt'!: • On voit encore a pré.~ent de cl's sta!ues ~ Amstcrdam, habillées li 13 rnode an– r.lennede nos llasques. •Un pcu plus haut, il nousa¡1prcnd que• déjil vers 1G60, Micllelans, t1ei;ubi1'tlre, vogualtsur!cs nniresdellollandepour instroirecette natlon. ~ • Us et cous/11mu; de lamer, etc., p. 155, n°' 5l, 55. - C!eirac écrivait avant i6Gt, et Mus savons que, trente ans aprCs, les Dasques continuaient encore leurs expéditions ~ la rechcrche des baleines. Dans un Mémoirccnvoyéil S. A. sfrCnisslme te comte de Toulouse, amiral de Franee, llar ~IM. les masistrats et syndics des négociants de S~iht-Jean-(!e-Luz, len octobre-1694, il estdit quecette communauléa continuécet1e navigalion pendant }llusd'unslécle,etque • lesparoisscsmarilimesdupnysde Lahourttirent lcursubsistancc de la pi:che des moruc~et desballaines lt l'crre ncurvc et 3 Grooeland,que les Dasques ont découvertdepuis J'an 1535, • ctr.. (Archives dela malriede Saint-Jean-de-Luz.) 4 • Cesmatelots, dit LespCsde Hureaux, dans ses Mémoiressur llayonne, leLabourd, etc, (t7t8), soul estimésdcs mei!leursde l'Euro[IC, tous buves jusqu'~ la témérité. 11 y a parn1i eux, toul le long du qua! de CibGnre, un grand nrimbre de ramllles nommées Achotars (Agotac!),qui de péreen llls font proícssion de donnersecours aux vaisseaux battus par la temp!!te 1¡ui se trouvelll ~ la rade de Saint-Jean -1.lc· Luz. lls s·cxposcnt ramillérement auxplus grands dan¡;érs, et font desespi>cesdcminclespour sauverdesvalsscaux prC1s~ í~ire naurrage. • (Saint-Jean-de·Lu, etc., p. 308, ennote.)

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