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SU t'El\STITIONS. 173 sur tout pour se garder d'ensorcellement et fascination, d'une sorte d'amuletc fort vcrgogncux, duqucl uscnt communementles sorcieres remediees, et les enfans et filies qu'on a accoustumé de mener au sahbat. lls appellcnt reme<liees cclles qui sont tout 3. fait desensor~ celces et hors des pates du diable, et qui ne vonf. plus au sabbat. C'est, ajoute le narrateur, une main d'or, d'argent, de plomb, de jayet ou de cuir, car j'en ay veu de toutes ces matieres 1 laquelle a le pouce passé entre les deux prcmiers doigts. Les Espagnols l'appellent higo. Les Busques le tiennent aussi du voisinage de l'Espagne : veu que je ne S(/ache nul licuen Franco, oll faire la ligue, que nous appellons en Gascogne la lu'gue, ne soit une action vcrgongneusc, et sur tout indigne de la pudcur d'uuc honucste fcmme, et encore plus d'une vierge d'cn faire le geste et d'cn portcr au col. Et de vray en Fi·ance, celuy qui fait la figuc h un nutre, c'est une action de comToux, clesdnin et mespris 1 . » Ces observations du conseiller de l' Ancre ne sont pas les scules que son livre contieune sur les mccurs des Busques. ll remarque, par exemple, qu'cn toutes leurs paroisses ils prcnnent des noms ecclésiastiqucs, et r1ue les pctits magistrats populaires s'appellent abbés, qu'en tous leurs festins ils ne manquent jamais de fü.ire un éveque , et en tous leurs jeux un abbé de maugouver. e: Or tout cela, dit-il, n'est que prcndre le nom et rendre le mystcre ridicule. » C'était, comme on voit, un parti pris de trouvcr partout une tendancc au mépris de lrt rcligion et li la pratiquc de la sorcellerie. A l'en croirc, cctte pratique était générale : < Anciennement, écrit-il au chancelier de Sillcry, on ne cognoissoit pour sorciers que des hommcs vulgaircs et itliots, nourris dans les bruycres et la fougierc des Landes; mais maintcnant les sorciers qui confes– scnt, deposent qu'o11 y void une iufinité de gens de r¡ualité r1ue 1 Tableo.u de l'incanst. des mauuais o.nges, ete. , liv. V, dise. 1, p. 363. Cf. p. 364, et liv.11,dise, 1111,p.130.-0npeutendireautantdeeeluiquifaitlescorncs,gestecm– ploJt- (\aus une superslition pratiquée en llalie. Dans la plupartdcsrnaisons, vous voyez se dre~rd'énormescorncsdcbreufp!acéescornrneornerncntsurlachernini!eousur'JllCh¡u~ eonsoledcl'antichambre, C'estun parato1rnerrceontre lajetahra. Unjela/IJf'n'cst 3Ulrc chose qu'utl magicienqui peut ll volouté, et quelqucfois méme ~ans le snoir, \'OUS jcter un n1au\·aissorl. M. Mcrcey,auquelfcmpruntcccsdetails, ajoutcquccc1tccroyancevierlt de l'Oricnt. (Rr.NU du DeN.r Mondes, nº du 1e• juin 18\0,Jl. 829.)

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