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SlJl'f.llSTl'l'ION S. lit ll cont.iuue aiusi : ff Ce sout des Eves r1ul ílc<luiseut ,·olonlicrs les enfaus d'Adam, etunes par la teste, vivant parmy lesmo11hlg11cs en toute liberté et naiveté comme faisoit Eve da.ns le paradis terrestre. Elles escoutcnt et hommcs et dcmons, et prcstcut l'oreillc 3. touíl serpcns c¡ui les veuleut seduire ; et bien qu'ellcíl frcquentent jour et nuiet les cemeticres, qu'elles couvrent et cntoumcnt leurs tomLcaux de croix: et d'hcrbes de scntcur, uc Youlant pas mcsmc que l'odeur du corps de leurs maris leur saut.e au nez, c'cst une pipcrie; car tcllc plcurc ou fait semblant de plcurcr son mary li chaurlcs !armes mort puis Yingt ans, r¡ui uc jet.ta pas une !arme le premier jour des foncraillcs. Elles soul. fa <Lssises OU eroupics il. troupes et 11011 i1 gcuoux: 1 eaqucl-taut et tlevisant le plus souvent de ce qu'elles ont vcu la müct prcce· dente, et du plaisir qu'elles ont prins au saLLat, l'asprcté et hauteur de ces montagnes, l'obscurité des ant.res qui s'y rencon– trent, les cavcrnes, grottes et chambres d'amow· r¡ui s'y trouYent le long de cette coste de mer, mer laquelle de son escumc jadis cugendm. Venus, Venus qui renaist si souveut parmy ces gens maritimes, par la scule veüe du sperme de la baleinc r¡u'ils prennent ehaque annee, d'oú on dict aussi que Venus a prins sa llaissauce. Ce meslauge degramlcs filies et jcuncs pescheUJ's qu'on ''oit ¡t la coste rl'Anglct en mandillc, et tout nuds au rlessouLs, se Jh:sle-mcslant daus les oudcs, fait que l'amour les tienta J'attache, les pre1ul par le filet., les convie de peschcr cu cette cau trouLlc, et lcur donnc autant de desir qu'elles out de liberté et de commodité, s'cstant moüillees partout, de s'allcr scicher da.ns Ja chambrc rl'amour voisinc, í¡uc Venus semble avoir planté pour ccttc seule occasion tout exprés sur le bord de la mcr. • Déja., de l'Ancrc avait signalé l'habit et meme la coilTurc des Basr¡uaises du commun comme eugcnrlraut la lux:urc : ff Aucuues sont tondues, dit-il, sauf les extrcmitez qui sont a. long poi!, d'autres un peu plus relevccs' sont a tout leur poi! couvrant a demy les joues , Jcurs cheveux voletant sur les espaulcs, et • accompagnant les yeux de quelquc fa.~011 , l[U'cllcs sembleut beaucoup plus belles en cette nalveté, et ont plus d'attraict que si on les voyoit 8. champ ouvert. Elles sont dans cette belle

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