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SUl'ERSTITIONS. 167 r¡uclqucsMuns, j'en suis couvaiucu, pou1· employcr les rcccttcs iuagiqucs au profit de leurs haiucs et de leurs passious. Daguettes fou1·chues, herUes mystérieuses, formules consacrées, etc., tout <.:e c¡nc l'ou rcucontre daus les vieux livres de magic est gé11éraM lemcnt familicr aux paysans jusque dans les moindres détails. Je suis loin de counait.rc le r¡uart de ce qu'ils savent en ce genrc; et ce qui m'a toujours frappé, c'est que j'ai cu l'occasionde retrouver les rni:mes choses exacl.ement rcproduites daus les livrcs qui me tombaient sous la main, et dont pa1fois j'ai Ju quclques pages pour le besoin de mes éludes. D'ailleurs, ccttc énulition dans les sciences occultcs n'est. pa.s pad.iculii.:re attx paysaus 1Jas11ucs : ccux du Béarn et d'une parhc de la Gascoguc y so11t égalemeut cxperts, 11011 pa.s que jm1mis ils aicut étmlié la cho.se e.:c pro(esso; tnais par t.ratlitio11, et sans qn'ils s'cn (loutcnt souvent. cux-111Cmes, ils out uu ensemble complet ele conuaissauccs en t.:egcnrc, dout Je.:; cilatlius out a. peine l'i<lée. 11 est facile cependant de s'cn fairc une pour le XVlle siCclc en lisant les traités de Pierre de l'Ancre 1 qui éclairent d'uue lueur siuistre les plus ma.uvais jours de la sorcellerie dans le Pa)'S Bu.-;rluc. Déja la démonolatric 1 signalée par Martin de Arles comme cxistant surtout dans le Pays Busque de la partie nord des Pyré– nécs 1, s'était nmnifesJ,éc au moins une fois dans le Labomcl, de fa<¡on t~ provoquer les rigueurs de la justice. En 1576 1 clix ans aprCs l'inst-ruction rclat-ive h Estebeune de Cambme, de la paroisse d'Amou (Landes) ' , Boniface de Lasse 1 lieutcnant<lecettc portion ' Trae/a/u de111pcr1tilionib1.s, cte., rolio 8 verso. - P. de M~rea, parlant des soreiers du Bi:arn et de b Gaseogne ( 1 /i.sl , deBearu, liv. UI, eh ap. XIII, § IV, p. !39), dit que ce sont des restes des maniehécns du eommcnecment du XIº siCde, dom parle Adému de Chabamrnis. Sicesbéré1iquesont íait des é!Cvcs,ilest plus ~ur,je crois,delcsebcrehcr dans !e Lan¡;ucdoc, oú l"inquisitlon poursuhait les soreiers au xv~ siCele. Voyez l'énoncó (les poursuitts dirigécseonlre un notaire 1lc Jloucoiran ctun chanoine deMontréal, en HIOet 1435, dans J'im·cnlairepub!ié par M. A. Gcrrnain. (JUmoiru dt la SocWt urchto– lo{Jiguede Montpellirr, t, IV,p.305, 306.)Dcux ans plus tard, en 1437,Tbomas Policou1 Ctait cond~mné par le bailll de M~eo11 ~ ~trc brülé eomme en{ert11rier, deviHale11r, inrnM tatcur des diables. (Notictc/tro11ologiq11csurlesmaiurs,c1>ulume1elungn11ncic111d11111 la Jlo11rgogne, par M. Amanton, eitée d'aprCs l'Anniiairedu ttepart. de la C'Ale*d'Orporir l'an 1~7, dans re. Bullttil1 1/e& scie11ces historiques, cte., de M. de Férussae, t. XI, p. './:iS.) ' Tabltavdel'inconslantedesmu11vais anges, etc., Hv. Jl,disc. 1111, p. t't;i,