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tGO LE PAIS BASQUE. plus d'un t.r:iit elercsscmblancc avcc celui que nous avons cntrcpris tic íairc connaitrc. Parmi les singuliE~res pro.tiques que l'on y trouvc, il en est une autrc qu'il me scmble cncorc possiblc d'expliquer. Dans les Basses-Pyrénées, l'opiuion commune s'obst.ii1e a. attribuer au bourreau la faculté de guérir le goitrc en le prcssant avcc les mains ' a ce point c¡ue dernikrement une pcrsonnc distinguée s'est rendue a Pau uniquement pour dcmaudcr a l'cxécutcur des hautes-reuvrcs du départcment de pratic¡uer cette opération sur sa filie, qui la subit deux fois par jour. D'oú peut venir une pareillc opiuion ? Sans aucun doutc d'unc locutiou du langage facétieux 1 oU l'on appelait herbc á. tous maux la corde que le bourreau pla.~it aut.refois uutour du cou llcs mnlfaitours t. Dcpuis que la cravatc <le chanvrc n'cst plus en usage, au moins dans les exécu– t.ions, on a reporté ses vertus sur les mains qui la nouaient, sans perdre la supcrstition dont est l'objct la corde de pendu, supcrsti· t.ion qui n'a d'autre sourcc qu'une plaisantcrie prisc au sérieux, et qui a cours chcz nous commc dans le Pays Busque. La, toutos les maladies préseutant extéricurcmeut des crises et 1les contorsionS:-1,liíliciles a expliquer, eomrne les e:LS extraordinait·es et compliqués Je maladies nerveuses, seront attrilmées a 1:1 possession du démou, et les paysans n'auront gardc de rccourir au curé. Le moyen cfficace de guérison cst connu de chacuu : c'cst un pelcrinage 1t Saint-Jacques de Cornpostclle, recornrnandé mémc par Sat.an, au moius daus une circonstancc ' , ou un picux voyage 1l d'autrcs cndroits ré¡mtés commc possédant la meme vcrtu. Au· t.refois il sullisait, pour Ctrc toutc l'armée U l'abri du mal de tete, d'aller enfoncer des aiguilles ou des épingles daus un certain urbre pres de Pampeluuc, et les jeunes filies, julouses de conscrver ou d'embellir lcur cheYelurc 1 suspendaient, dans ce but, de lenrs chcveux dcvant l'irnagc de saint Urbain , dans le cloitre de la cathédrale de cctte ville a. ' C11riosilt.: franroiaes, pm1r suppUmtnl aux Diclionuairu, efo., par Antoinc OudJu. lloiien et París, M.nc . LYI., in-80, p. '.!:rn. • úi Demo11011uiniedusorcier1, (lar J. Uo1lin, .~ngc,·i11,liv. 111, e11ap. VI; étlll. d~ 1ti98, 11. 405. 1 Tract111111de111perstilionlbus,c1c.,lol.25rec10.