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SUPERSTITIONS. 159 Si nous cherchons un fondemcnt U. ces pratiques, nous trouvc– l'ons qu'elles datent de loin et reposent sur une hase a..;;sez taisonnaLle pour l'époque oU elles ont pris naissance. Ainsi, au rapport d'un écrivain navarrais qui florissait il y a plus de trois cents ans, il était d'usage de se baigner le matin de la Saint--Jcan et rle sauter la nuit par-dessus Je feu d'hcrbcs traditionnel, pour se préserver de la gale 1• Des pratiques analogucs cxistaient déjli en 452, et un canon du concile d'Arles déclarait coupable de sacrilége l'évéque qui ne ferait pas tous ses efforts pour les faire cesser dans son diocCse '· On lit dans les Capitulaires de Chm·le– inagnc : IJ A l'égard des arbres, des picrrcs et des fontaines, oU quelques inscnsés vont allumer des chandellcs et pratiquer <l'autres superstitions , 11ous ordonnons que cet usage fort rnauvais et réprouvé de Dieu soit aboJi; ftUe celui qui, suffisamment averti, ne forait pas disparaitre de son champ les simulacrcs qui y sont dressés, ou qui s'opposerait aux gens chargés de les détruirc, soit traité commc sacrilége s: > 'I'érnoins des bons effets des caux Jninérales, et ne pouvant pas plus ftu'on ne le pcut de nos jours Pénétrer les causes de cette action thérapeutique, nos ancétres Croyaicnt 1J. une puissance rnystérieuse U laftnclle il fallait rcndrc un cultc 1 et depuis les prerniers temps du moyen Uge jusqu'h préscut, ce culte n'a point cessé, soit dans les contrées pyré– néenues, soit en Auvergne 4, autre pays de moutagnes qui préseute Par l'auteur, proche de la Nive, esl une íontaine, que saint Léon, 3 ce qu'on dit, fit j~illir. Longtempssescauxontpassépnurpnsséderdegrandcsverlu$,enlreautrcscelledcguérir les maladies des fcmmes grosses et les mau1 d'ycux. •Un nommii Pódchaigt, dit Bcy!ae, en llt,il y a environ quatre-vingt.dixans,unohjetde eomrneree<l~ns les !les 1J'Amórique, etgagna dessonnneseonsidérahlcs. • ( i'i'ouvel/eChrcmiq1iede /avi/Je d~Buyonne,par un llayonnais. llayonne, de l'imprimrric de Duhart-J~auvel, 1827, in-8°, p.1G, eu note.)– Nous avons rejetti ¡¡la suite de ce chapitre, comme trop Jongue, nne note sur leseaux rni~ nfralcsdu Paysllasque. ' Tractatus de supcrstilionibus, contra maleficia seii sortilegia qum hodie vigent in orbe terrarum.... Auctore D. Martino t!c Arles. Romre, apud Vincentium Luchinnm, 1559, Jletit in-8°, folio8rccto. L'auteur ccssa devivre le25aYril 1521, cnmme on levDit pnr sonépita¡1he,rapportée!llap.5JdcsAdicioncsolDiccionariodean/iguedadesde Navarra. ' Conc. Arel. 11, can. XXIII. {SacrQsancla Concilia, etc., stud. Pbilip. Labbei, et Gabr, Cossarm, t. IV, Cl)l.1013, E.) • Ca¡>itularc Aquisgranense, sive capit. 1 anni DCCLXXXIX, art. LXIU. (Capil!llaria regum Francorum, ed. l'cdro de Chiniac, t. I, col. '235. cr. col. 713 et 1004.) ~ Voyez nescnp/iQn historique et scienlifique de la haute Auvergne, cte., p~r J.-B. Bouil!et. Paris, J.-11. BailliCre, 183.i, in·Sº, p. 322, en uole.

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