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surER~TlTIONS. 157 jamais vu de pres ces rudes et intéressants habitants des hameaux, se figurentavoirrépondu a. tout, lorsqu'acette question : .. Pourquoi les paysans sont-ils si superstitieux ? , ils répliquent : « C'est parce c¡u'ils sont t~op crédules et disposés U. tout admett.re saus examen. > Encorc une fois, ricn n'cst moins fondé que cette interprétation, et il n'y a rien de moins vrai pour ce qui concerne les paysans basques. Ces derniers, en effet, et il serait Lien facile de vérifier sur les lieux l'cxactitude de mon a.ssertion, n'adrnettent guCre que deux autorités capaLles de motiver leurs croyances : 1° la loi de Dieu, ou la révélation, Jaincoaren leghia; 2° les rnaximes de lcurs ancCtres, erran zaharrac, dont ils discnt : zallar ltitzac, zuhur hil:;;ac (dictons vieux , dictons sages), et pour lesquelles ils professent un respcct absolu. Tout ce qui ne lem· est pas démontré découlant évidemment ele ces dcux sources 1 r<'.nlre pour cux totalemcut daus le domaine du libre examen; ils t<icbeut de se raisonner les fa.its quelconques qui ont fixé leur attention 1 et tout ce dont leur logique natnrclle ne pcut découvrir la. cause est attriLué U. Dieu ou au dérnon 1 comrne cause directement agis– sante 1 suivant que ces faits leur paraissent convenir au principe de tout bien ou U. la source de tout nial. Ajoutez U. cela certains faits du passé, qui 1 dénaturés par lecours des tcmps 1 out cependant ét,t transmis de génération en génération sans les circonstances accidentclles qui en expliquaient naturcllcmcnt le mcrvcilleux apparcnt , et l'on aura. l'explica.tion complete des superstltions des Busques. 11 y a des esprits supcrficiels qui sourient de pit.ié a.u scul rnot de superstition. Loin de moi la. pcnsée de faire l'a.pologic de ce que la ra.ison et la rcligion réprouvent; mais je crois fcr– rnement qu'au fond et U. la source de ces supcrstitions 1 il y a des Vérités utiles a const.atcr. Quelques cxemples ne peuvcnt que rnieux fuire comprendre ma. pcnsée; je les prendrai dans le Pays Ba.<:;quc et en dehors. Au mois de juillet 1854 , un proces fut intenté devant le 'I'riLuna\ correct-ionnel de Homorant.in a un paysan qui a.vait violé Une sépulture da.ns le Lut de déroLcr le crUne tl'un mort pour le faire servir iL urie infusíon clestinéc a un épilcptique. Le ministkre puLlic s'arma de ses foudrcs les plus terri\Jles pour pulvériser une

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