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156 LE l'AYS BASQUE. fouilleut le licu de la sépulturc : l'aninml avait dispam 1 ou plutót au lieu d'un dimlon il y eu avait deux. Les crédules campagnards crurent-ils pouvoir conclure de fa que le coffret tant convoité devait Ctrc hors de leur atteinte? ou bien comprircut-ils que la dcvinercsse les mystifiait? C'cst ce ftUC l'on ignore; rnais l'aventure se répandit dans le pays, et fit Ueaucoup rirc aux dépens de ses victimes. Faut-il prendrc fa-dessus la mesure de la crédulité eles paysans busques? Les doctes physicicns et chirnistcs des sieclcs passés 1 a.ssez curieux pour étudier et atlmirer les obscrvations faites par les alchirnistcs 1 mais pas assez avisés pour faire la synthCsc des innombrables cxpérirncnlations des chcrcheurs de la pierre philo– sophale, se récriaicnt 1i cbaquc phénomCne inexplicable pour lelll' ignoranee. Cepcmlant une pétit.iou de principcs 1 un sophisme quclconque, un jeu de mots, suffisaient souvent pour satisfaire Ieur curiosité inquiete : ( Pourquoi l'opium fait-il dormir? - ( Parce qu'il a une vcrtu dormitive. > Onliuaircment le peuple ne se JaiSSC guerc prendrc lt, cctte sophistiquc. 11 )' a SOUS Je bonnet 1 sous le berret du paysau, un bon sens qui défie la fausse science, une logiitne qui repousse toutcs les argutics, une ténacité que l'on cherche en vain it ébranler depuis un siecle. Les villageois du Pays Basque sont plus rationalistes r¡ne les rationalistes. Ou attribuc leurs superstitions 3. leur crédulité excessive; on se trompe. Le fameux critérium de toute vérité, magister dixit, n'est nullc part moins en usa.ge r¡ue parmi eux pour les vérités prati– qucs. Hacontcz-lcur meme quelque fait vrai, mais qui a leurs ycux n'cst pa.s vraisemblable, ils vous écouteront par complaisance, vous approuverout memc par politcssc; mais qu'ils ajoutcnt foi a vos récits, ne vous y atteJHlcz pas. C'est a ce point, f\Ue l'on s'enga– gcrait a trouver des ccntaines de moutagnards hochant la tétc a.vcc incrédulité a la mention des chemins de fer et du télégraphc électriquc, dont tout le pays rctcnt.it ccpcnd:rnt., dcpuis irois a.ns surt.out.. Clrncun voudrait, pour y croirc, voi1· de ses ycux, touchcr (le ses mains. J'insistc sur ce poiut, que je regarde comme fonda– mental et néccssaire, quand on veut séricusement se rendre compte d.es superstitions de nos campagnes. ll y a des gens qui, n'ayant
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