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154 LE l'HS llASQU E. une autrc de lcurs croyances uuc t.racc d'uu passé cucorc plus reculé: « L'ima.ginat.ion eles Dasques , aidéc par la rémiuisccm:c couíusc des pays r¡uc les prcmiers Euskarieus ont habités, dit-il, n'a. poiut mruHtué de pcuplor les Pyrénées d'etrcs mystéricux et biza-rrcs 1 quiscrvcnt delicu superstfücuxentre lacréa.t-ion matériclle et. visible, et le monde fantast.if[ UC des larves et des esprits. Le plus populairc 1le ces mythes pyrénécns cst le Seigucur-Sauvagc ( Bassa-Jaon), sortc de monstrc U. facc humainc 1 que le Ba.sr¡ue place au fond des noirs abimes ou dans la profondeur des forCts. La taillc de Ilassa-Jaou est haute, sa force prodigicusc; tout son corps cst couvert d'un long poi! lisse qui rcsscmblc tL une chc– vclurc; il marche dchout comme l'hommc, un Jxitou U. la maiu, et surpassc les ccrfs cu agilité. Le voyagctll' qui précipitc sa marche tlans le \'a..llon, ou le Lcrgcr qui ramene SOH troupeau a l'upproche de l'oruge, s'enteml-il appeler par son nom répété de collinc eu collinc? c'est Dussa-.Jaon. Des hurlemeuts étrangcs vicuncnt-ils se mCler au munnure des vcnt.s, aux gémisscmcnt-s sourds des hois, aux pl'cmiers éclats <le la foudre? c'est encore Bassa-.Jaon, Un noir fantómc, illuminé par l'éclair rapide, se d.rcsse-t-il au milieu des sapins, ou bien s'accroupit -il sur quel<¡ue t.rouc d'arbrc vcrmoulu , en écartant les longs crins U. f.ravers lcs<¡uels brilleut ses yeux ét.incehmts? Bassa-Jaon. La marche d'un et.re invisible se fait-cllc cuteudrc dcrriCrc vous, son pas cadcncé accompa.guc-t-il le Lruit de vos pas? toujours Uassa-Jaon t. > Commc 011 doit s'y a1.tcmlrc, ltt chiromancie, la nécromu.ucic, uc sont point pour nos montagnanls des sciences va.ines. A la foveur de ccf.t.e opinion , tireuscs de ca.rtes , discurs de boune aven– ture, devins, suLsistcnt encore, et font tout ce qui concerne lcnr état.. A vrai dire, on s'adresse 1t c<cS gens-fa platót par curiosit.é íJUC par foi dans lcurs ora.eles ; ccpcndant, il se trouvc encorc bien des sots qui se laisscnt duper. Uu jounml de Ilayonnc signalait., il y a. quelqucs années, dcux victimes d'unc pyt.honissc de crHe villc, da.ns ce récit trks-aut11cntiquc ¡l'une anecdott~ dout les pr.r– so11nages sont connus. ' Voyo9e en Nttv11rrc, ele., p. 200,261, r.h~p. Vll. r:nutrur l'a répCIC d:ms son /Ji~loire primifüedu Eut,·oriei11-Rosques, ete., U.yonnc, ~l.OCCC.XLVll., in-8º, µ. '.'!.!, '.'lli.

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