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LES BOUÉlllIENS. 141 des part-ics se détachc dc l'autre sans animosité, sans humcur; ils se deviennent étrangcrs absolument comme avant lcur union, et Pourront plus tard se réunir encorc si les circonstances les y amCncnt. AprCs cela il est difficile de supposer que l'amour con– juga! puisse exister chez cux; nul doute que l'instinct et les Passions ne les guident plus que le creur. Quand le Bohémien, couché sur la tcrre, arrivc au momcnt oU il doit y rentrer, sa fcmme pleurera sans doute, mais c'est de se voir privée d'un appui, absolumcnt commc dans ce fragment de myriologue grcc : « Le Bohémien est a l'agonie; la Bohémienne pleurc et dit: « Tu meurs, mon mari. Et not.rc enfant, oU vivra-t-il 1 ? JI Ces vcrs se ra.pportcnt d'autant micux aux Dohémicns du Pays Basquc, c¡u'ils ticnnent bcaucoup aux cnfants, soit aux leurs, soit a tous ceux de la i.ribu indifférernment. C'est, en eITet, fa l'espoir de la pcrpétuité de lew· caste. Pour ce qui est de la religion, les Bohémiens n'en ont généra– lement aucune¡ vivant d'une vic tout.c matérielle et brutale, leurs pensées ne s'élCvent pas au-dessus des besoins et des scusations naturclles. Cepcndant ils sont tous baptisés, et meme plus d'une fois; mais c'est calcul de leur part et un nouveau moyen de vivre alLx dépens d'autrui. lis savent r¡ue dans le pays on regarderait comme un act.e condamnable le rcfus de servir de parrain et de niarraine¡ ils n'ignorent pas non plus c¡ue ceUe qualité est prise au séricux par les paysans : aussi une Bohémienne, au moment de ses couches, s'installe <lans le village et jette son dévolu sur les plus riches propriétaires de l'cndroit. Ceux-ci dCs lors, suivant l'usage, pourvoient U. la nourriturc de la mere et fow·nissent le linge pour le nouvcau-né. Ainsi, chaque enfant, a sa naissance, procure a sa mere de meillcurs vetcmcnts' des secours indispen– sables, et plus tard il aura lui-m&me, auprCs de ccux qui l'auront présenté sur les fonts baptismaux, abri et nouniturc de temps en temps et dans ses nécessités les plus pressantes. ~wrui.<:~1,,, 1'vxo¡.u.<x«ei, ·v!.i Y.e<-rui~W,e< xle<isi. lkV -rre<tOcd.v!tí, !í."JOpe< ¡.t.'lV ·TO 1nm1i r.oV Olt. ~Mu; (Chanta du peupleen Gréce, par M. de ~fnrccllus. Jl:irls, Jacqucs Lceoffreel C', 1851, in-8°. t. 11, ¡1.4rsll,451, u 01t.)

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