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140 LE I'AYS BASQTIE. sont uialades. Autrefois ih; avaicnt plus d'uuc hclle recette pour se guérir, cuxet les auf.res 1, et ils nes'adrcssa.ient prcsquc jamais U. la médecine, s'abandonnaut 1~ la naturc et 3. leur Lonue consti– tut.ion 1 ; aujourrl'hui ils ont rccours a. la science et 3. l'hum::mit.é de leurs semblables, et ccux-ci sout ra.rcment sourds ¡~ lcur appel. Pour n'en citcr qu'un seul, ~Lle doctcur Bidcgarray, de Garris, pres de Saint-Pala.is, est en quclr1uc sortc la providence des Bohémiens. Parlerai-jc de lcurs wiions? En réalité, ils ne connaisseut aucun licn de maria.ge . Un hommc et une fernme se convie1111ent-ils1 les voila réuuis. Ils se doivcnt fidélité tant qu'il n'a poiut été fait notification de di\•01·cc par l'un des coujoiuts i\ l' aut.rc; mais a la moind.rc dispute ils se sépareut : ( Je ne veux plus lle toi, dirn l'un 1 je vais cbcrcher uue aut-re compagne. •- « .fe vais en faire autant, • répondra l'autre, et Lieutót de nouvelles unious ont lieu sans aut.re formalité et sans rancune. Lorsqu'un Bohémieu est en prison, qu'il ait des enfants ou non, sa fomcllc prcnd un autre mtilc pcndant. le t.emps de la dét.ention. Lorsc¡ue le prisonnier est rcmlu a la liberté 1 il reprcnd ses premihes habitmles, ou il en contractc de uouvclles. Au surplus 1 lcur lidélité consiste a vivrc sous le mCme toit, sans nulle autre exigence. Ainsi, une Bohémicnnc bien conuue daos le canton de Saint-Palais a cu scpt maris ; ainsi, la mCre s'associe au mari (\esa lillc, et vice versa. JI n'y a de dispute, en pareillc occa.sion 1 qu 'ent.re les ft:mmes, et sculc111e11t encorc quaud !'une d'ellcs pcut soupi;onuer f[Ue son mari l'a laissée par suite des arhlices d'une rivale; car lorSf[UC la sépara.tion a. eu licu pour incom¡mtibilité de caractkrc , chacuue ' Arresl el procedure fuictepar le prevosl... dt Corbeil... coll[re Simon Trouv~, etc., du 17 novcmbre tr.OO. (l 'lncred11liU el mescrennce di. sorli/cge, etc., p.795.)- L'3utcur tle l'Ju/rodMclian ti l'IJlude de Guy de Chmtliac ( Montpellicr, Je3n ~artcl alné, 1856, in-8°), M. P.-M.-E. Ccllarier, parl:mt du sixiCmc tuiti: de cet at1.tet1r, dit (p. 201) qu'il y s3crilie la science des rllabillcurs, des rcbouteuri; et des bohl:miens. Commcnt l'entend l'écrivain! Guy nori.,sait au milieu du XIV" siCcle,el lesllobémicnsne f!rent leurpremiCre apparition cllei uous r¡ue dans le prcmirr quarl du xve. Jevois 11ue M. Ce\larier aur3 pris lemo1bobimie11sda11su113utrcsens,elvoulu parlrrde o ccsp¡!riode11.tes, tai/le11rs,it1- cisc11.rs, qui, rournnt de villc en \'illc, échappaicnt a la ra11cune des ll~rco1s do Jcurs vic– times. • (P.37.) • Voyez l'l/istoire des Bohémiens, cte., pJr 11. M. G. t;rcllm;1n11. l'~ris, 18f0, in·Sº, chap. IX, p. tS5.

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