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LES DOBÉfüENS. 139 thgJc. lls ont commencé par se fairc pecheurs, profession de toutc la population de la cóte i et, aprCs avoir partagé ses lra.vaux et son commercc, ils ont tlni, de part. et d'autre, par des mariages, en sorte qn'aujourd'hui les Bohémicns sont incrustés dans la. population de Saint-Jean-de-Luz , qui n'y a point gagué en rnoralité. Adulateur et rampant aupres de ceux qui peuvent le servir ou lui nuire, le Bohémicn est implacable dans ses vengeances. Modéré et doux en apparence et par nécessité, il ne se fera pa.s le moindrc scrupule de verser le saug an gré de quiconque, lui garantissant l'évasion, pourra. lui payer le crime. Il court tous les marehés, toutes les foires du pays, et tandis que les fcnunes exploitent les }>ochcs et les boutiques, les hommes guettent , sm· la place aux hcstiaux, les affaircs qui s'y concluent. Le vendeur n'est plus perdu de vue; i;nalheur a lui s'il s'attarde ou se retire seul ou avcc un unique compagnon ! 11 est assailli , assornmé et dépouillé dans l'un des mille sentiers déserts de la montagnc. L 'argent sert aux Bohémiens a satisfaire leur goút prononcé pour l'ivrogneric : hommes, fernmes, cnfants s'y livrent pnhli– <¡uement en toute occasion; ils en trouvent les moycns dans le gain r1u'ils font a tonel.re les mulets' industrie a laquelle ilsjoigncut la fabrication des chapeaux de paille et des paniers. Plus commu– némcnt ils polU'voient a leur subsistance par la mendicité et le vol, et s'habillent des gucuilles de toute couleur et de toute forme <¡u'ils peuvent obtenir. Leurs demeures sout, pendaut les plus rigourcuses saisons, les troncs d'a:rLres crcusés, les cabanes de pastelU's aLandonnées, les granges isolées; et dmant les saisons Plus tempérées, le sol nu et le grand air. C'est fa que le médccin philanthrope vieut les trouver lorsqu'ils lapremiéret!e ces villes, une bande de danseurs crascabilaires s'étant plaeéeentNedcs clle\·auxdurol, bondit ausondesgrelotsctdestambours, etex:écutalepasnafümal.Un état de frais, cité par M. Goyetthe ( Sai1tt-Jea11-de-Luz, etc., p.111, en note), leur donne llOurcostome•bonnctsd'escnlattcfm, nrnésderibansblancsetMeus,hauts·de-cbattsses entoileboucassinebleue; basd'esOme On blancd'Angletcrre, •etc. Ennn,cn1701,pen· tlant les mes auxquelles donna !len le séjour de Philippc V¡¡_ &yonne, onavail, au dire des registres municipauxcitéspar Beylac (Nouvelle Chrcmique de Bliyonne, p.193), louó nue lroupe dedanseurs basques, 1¡ui, cb3rgés de sonnettes et accompagn~sdu tambourin, 6rent des men eilles, dansan1 et saut~nt d·unemanierc cxtraordin3\re.

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