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138 LE PHS llASQUE. qui se précipitent sur les passants en lcur tendaut la main? Ce sontdes Ilohémicnncs. Harcmcut des hommes les accompagueut, et ccux.-ci sont assez bien vetus. Pour pcu que vous poursuivicz votrc promenade vcrs les sentiers détournés, U. la nuit tombante, vous rcncontrerez aussi dans les en<lroits isolés un groupe d'etres 3 forme humaiue, hornmes, femmes, enfant.s, les UllS éf.endus dans la Louc, les autrcs accroupis sur lcurs talons dans l'occupatiou rlu mcmliant de Murillo ; quelqucs femmcs préparcut , dans un vieux chaudron volé, l'horrible mélaugc de légumes et de viandes fraiches et corrompues de toute espece qui doit servir de páture a la horde, bien diguc d'un parcil fcst.in. Souvent, en cffet, ils cmpoisonncnt le bétail et se font ainsi un ample butin; d'autres fois ils ramassent 1 les animaux morts de maladie, n'importe laquelte, les désinfectent au moyen tl'herbcs a eux seuls connues, et s'eu repaissent impunément. Tout leur est bou , rien ne leur répugne, rien ne lew· nuit. Essentiellement ennerni de tout travall, du bon ordre et des lois qui mettent un frciu a son indépendance Lestiale, le Bohémicn oppose une résistancc insurmontaL\e aux efforts qui tendraicnt a lui füirc embrasser une cxistcncc sédentaire. Au cynisme de Dioghne, il joint une opiniUtreté iuvinciLle. Les Ilohémiens de Saint-Jean-de-Luz , conuus <lans le pa.ys sous le nom de Casca– rots ', forment ccpenclaut une exception, peut-Ctre unique, a cettc • Oans tes villages basques, les animaux morts sont rarcmcnl, ou plt1tUt ne sonl presque jamabenterrés. On les portesur la rnontagne ou ilssont prócipitésdans unravln, sclon Jes lo~lités, ctlesolseauxdeprofe, avec les llohémiens,sedisputent lcschairs.Cesdcrnicrs semblcnt Ctre doués du flair sisul.itil des ~nimaux e3rnassiers. •le les al vus, me dis3it M. de Bclsunce, arrh·er 3ussit0t r¡ue les cbicns les plus rapprocb~ du uda~re, lever les lilets et les quatremembres, et !es emporter. Cepcndant, il s'a¡¡issail de cochons morts de la rage,dehreufs oudevacbestuéspar lecbarbon ct!l'autres mabdieseontagieuses. • • Enhasque, lemol cMcarotacdl>signe, )tpropremeu1parlrr,unesortedebatclcurs,ot1 bien desjeanesgcns<¡ui,dausdcsfCtcs,drsmarcbcs joyeuses,dcseseortesd'honncur, sont ehoisis pour marcher en tCtc, en dansa11tconstamment. Lcur co~tume est un pantalon blanc, habituellement pasquillé de favcurs roses et garnl sur les coutures de petits grelots en cui\•re, mode íort répandue au moycn :lge (Dice. de a1tl. del:reino de Nav., t. lll, p. 331); il y en a aussi sm· lcurs cspa1\rilles. Le torse n'cs1couverl 1¡ue d'une fine et libnche chemisr, 1Wrréc aux polgncts et 3U-des.sus drs eouolcs par des ru\Jansde mCme r.ouleur que eeux 11.es pantalons, et orn~s aussi de grelots. l.e \Jcrreten est éga\ement rn– touró, alnsi que de ru\Jans. Lorsqur. les princes d'Orlóans revinrent 1l'Espagne , leur voil11re ét3il préeédCe de cascarots, qui ílrcnt, en d~nsant et en 5aUt~nt, le trJjrt 1\e Saint-Jcan-t!e-Lnz a Bayonne. - En t660, quand l,ouis XIV vint, pour se m~rier, dan,;
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