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LES BOHÉMIENS. 129 gucspes, pour manger le miel des abcilles. » JI cst vrai qu'1L ce noyau de Bohémiens dut venil' se joindrc un certain nombre de Bohémiens fran~ais contre lesquels _avait été portée l'ordonnance renduc a la requüte des Etats d'ü1·léans en 1560; mais peut-etre ceux-ci étaient-ils les petits-fils des Gitanos cha.ssés a la fin du XV· siecle. On est porté a le croire a la lccture d'un curieux JXtssagc du P. Garasse, qui assure que tout, dans les Ilohémiens de son temps , annon~ait une origine pyrénécnne 1 • Du Pays Basque franQais, il ne nommc que le Labourd comme hanté par ces vagabonds 1 ii l'exemple de Pierre de Lancre , qui, dix ans auparavant, assurait qu'ils y étaicnt fréquents 1 « pour l'aisance du passage de NavmTe et de l'Espagne. » Ce dcrnicr les représente a demi-diables l a longs poils' naissant sur les chemins ou en plcin clrnmp, et se livrant a des danses et li des bat.elages presque commc au sabbat des sorcie.rs t . Un autre eUt <lit comme en Espagnc ª· Jadis les Bohémiens étaient en assez grand nombre et se comptaicnt par tribus; ils reconnaissaient un chef suprCme, qu'ils ªPpclaicnt natria 4, le pur, l'homme accompli. Aujonrd'hui, c'est ' •Quantaus Boésmiens,cesont dcforthonnestesgens.••. Aforee d'cspier leursactions, leursvoyages,leursvestemcns,lcurs peup\adeset eo!onies, on a remarqué que ce sont deseanaillcs ramassées des eo11flns tle Bearn, dcBiscaye ctde la terrc deLabour, et en elfect lcurlangagelemonstre, ella eoustumedcquelqucs provlncesdc la Francc, oil ces faineans sont appellés les Biscayens. Ces gens-lil onltlesmaximcs secrettcs,tleseabalJcs IIIYstcricuses, et 1\es termes qui ncsont intclligiblcs qu'~ ccux de la manicio, - cte. (La Doctrine curie11se des beaux esprits de ce temps, etc., cornbattuc et rem·ersée par le 1 1 • FranQois Garassus. A Paris, ehet Sebaslicn Chappc!ct, J\[.DC XXIII., in-4°, !h'. 1, seet.XII, ehap. ll,p.75.Vo)'CZ eneorc /egrandDictionnaire historiquedel\loréri, edil. de M.D.CC.LlX., t. II, part. 11, p. 18, col. 2.) - Ce nom de Biscain était en nsagc bien longtempsauparavan1, comme on lcvoit par le titrcd'un almanach facétieux citó,sous un litre lnHn, par Habclais, d~ns sa bihliothkque de Saint-Victor, et par Jlenri Esticune, au cbap. XXXIX de son Apo/ogie prnir Iférodole. Je vcux par!er de la Pronostication de 1ilaistreAlbertsongecreux bisscain. (1527?), in-4° golhique,(¡uela Monnoye (Bibl. hist. de du Verdier, t. Il , p. 339) altribue ~ Préel. • 1'ab/eaudel'inconstancedesmanvoisonges,clc.,liv.lll ,dise.nn, p.210. ' Trepan los gitanos Y bailan ellas: Otro nudoála holsa Mientras que trepan. (Cancionero y romancero dt coplas y canciones dt ar/emenor,ctc.Madrid,1829,in-8'\Jt.17-i.) 1 A qnellc tangue raltacher ce mol~ Ccrtainemenl il n'est pas bohémico; cncorc 1nnins est-iJ hasquc. Je le soup~onnc roman, et dérivé <lu latiu naluralis. On lit fol nal/re <laus

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