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LES CONTRF.BANDIERS. 1~3 Le lendcmain matin, le vent clu sud apportait jusqu'3. Bayonnc les sons joyeux des clochcs d'Urdache et de tous les villages ele la frontierc , qui anno))(;aicnt et célébraient le mariage de la prin– ccsse de Beira avec son royal fiancé, le prétendant D. Carlos de Bourbon. Le comf.e de Custinc et le princc des Asturics ét.aicnt restés chez le vicomt.e de Bclsunce, oll Ilat.ista alla. les prcndrc rlans l'apres-midi. Travest.is en paysans lmsc¡ues, ils montercnt a cheval et. partircnt, sous la comluite de !'infatigable piéto11 Etchegoycn , qui les fit heuJ'eusement arriver, par un chemin différent., sur un auf.rc point oü les attendait G:mis. Le mtimc chef de coutrebandiers, homrnc forf. honnCte, trCs– estimé, s'est signalé par sa grandeur d'Umc dans une scCne des plus dramal-iqucs. Uu batean chargé de cont.rebandc voguait vers Ilidachc. La régie, informée 11 temps, se présente pour saisir la Proie; le cont.rehandier surpris s'avance vers le principal crnployé, qui , se rnéprenant sans dout.e sur les int.entions du délinc¡uant,, lui tire 3. bout port<mt un pistolet chargé U. baile. Sur un signe du chef, tous les préposés sont saisis , garrottés, cmbarc¡ués avec la conf.rebandc et conduits vers une rive isolée , dans le hois de Mixe. L1:i., on les atta.che a autantd'arbres, on les couche en joue. Le chef calme la fureur de ses compagnons, et lcur défend de faire fcu avant son ordre. 11 se retire U. J'écart, fouille avec un couteau sa blessure, rcconnait qu'elle n'est pas mortelle, et, en ayant extrait la baile, il va la présenter a cclui qui l'a hlessé : • Apprends d'un coni.rebandier, lui dit-il, a respccter Ja vie _de tes sembla– bles. Je te pardonne; mais n'y reviens pas. • On les laissa .sa.ns leur fairc aucun mal. A la suite de cette rencont.re , et sur Ja plainte du préposé Saint– Blancard, qui avait fait feu sur Ganis, uu mandat d'amener fut. lancé contre lui; mais il disposait cu souverain de cinq cents hommes dévoués, mais il était fiancé avec une jeune héritiere : il ne pouyait se laisser arreter. De Bidarray 3. Ja frontiCre il n'y a Pa.s loin : Ganis passasur le sol espagnol. La, sa. fiancée se rendait tous les soirs au pied de la montagne, d'oll, nouveau Léandrc 1 il descendait léger et amoureux, mais non sans craindte les piéges d'ennemis bien autrernent perfides que l'onde.

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