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12-2 J, J-: PAYS GASQU E. et suivre dans Lous ses mouvcmcnts la priuccssc et sa cmnériste. Le capuchon de lcur granel mtmtclct rabattu sur les ycux, selou l'usage du pa.ys , elles assistCrcnt :~ l'onice, suivircnt le corps au cimet-iCre, et, aprCs l'inhumation, le cortégc des parcnts du défunt, ce c¡ui lcur pcrmit de passer sans évcillcr de soupc;ons devant la. caseme et le poste des douaniers. Bientót a.pres, cll(>.s arrivCrcnt dans un bas-fond, oU les attendaient leurs chevaux, Gauis et Batista. On reprit vivement le chcmin de Macayc, et. le soir on s'abritait sous le toit hospitalier de Ganis. Fatiguée par la routc et par ses mille émotions, la princesse comptait se rcposcr chcz son brave guidc, lorsquc, au commcn– cemcnt de la nuit, !'alerte fut donnéc. Environ quinze ou dix-huit cent:; hommes, douaniers, so\<lats, gendarmes, réunis J.lans le voisinage et sfünulés par la somme de deux mille fraucs promise a celui qui parviendrait lt s'emparer de la princesse ele Bcira., con1mem;aient de loin U. cerner la ma.ison. Sans s'émouvoir 1 Ganis prévient ses hótes , les entraine a piecl 1 et arrive bicntót sur le bord de la. rivihe. Gonlléc par une pluic d'orage qui durait encore , elle eUt opposé un obstacle sérieux 3. des voyageUJ's vulgaires; mais Ganis est tres-grand, t.res-fort, surtout déter– miné¡ il a promis de sauver la princessc 1 de la renclre a son royal fiancé. On cntend déj¡t les cris et le bruit des pas de ceux 'J.UÍ la poursuivcnt l'audacicux contrcbandicr l'étreint, l'enlCvc , la chargc sur ses épaules, et , apres avoir fait un fe1·\•ent signe de croix, il entre résolumcnt dans l'cau. 11 en a bientót jusqu'au dessous des aisscllcs; la violence du courant. Je íait un momcnt chanceler; il entcnd derriC:re tui un bruit de voix, iournc la tete et voit la rive qu'il vicnt de quittcr, garnie d'uniformcs. Ce fut pour lui un puissant stimulant : il fit un suprt:me e!Tort., et, pcu cl'instant.s aprCs, suivi de son frCrc íJ.Ui portait faclame d'honneur, il toucha hcurcusemcnt la tene d'Espagne. La princesse, saine et sauve, était chez elle. Vaincus, mais non convaincus de l'infücces ele lcurs clforts, les genclarmcs ramenáent a Bayonne, de brigade en brigade, un sa.vant géologue, M. do Collegno, qui cxplortlit los cnvirous et que son accent italien fit prendre pow- l'infante portugaise.

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