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120 LE l'AYS BASQtlF,. contrebandiers tombcnt dans des cmbuscades disposées pour les rccevoir. Ils veulent résister, et laisscnt des morts, des blessés ou au moins des prisonniers; mais de pareilles luttes sont de plus en plus rarcs. Le coutrcbandier reconnait '[UC les douaniers sont payés pour faü·c leur devoir, et il sait qu'en abandounant a propos sa charge a leur convoitise, il échappeni au dauger qui le mcuacc. C'est llans ce cas 1 pour ainsi dirn , une conventiou taeite et mutuelle, et voici pourquoi i'habit-vert s'y prCtc: par la mort ou la capture du contrebandier, il y a pour le douauier chances a peu prús inévitables de crucllcs rcprésaillcs; par la saisic pw·c et simple de la contrcbandc , allocation lui est attribuée comme part de prise. Partaut d'une logiquc aussi scrrée, Ja préfércnce est bien vite donnéc au ballot, et la fuite assuréc au portcur 1• Telle est la maniCre dont se passent le plus habituellemeut les choses quanll il s'agit de marchandises; mais si le contrebawlier a chargc d'< l.me , commc dans le passage de la princcsse de Bcira de France en Espagnc 1 il cst obligé de changer tout a fait de tactique , strrtout de déploycr un esprit de ressources, un sang– froid , un courage 1 c¡ui feraient la fortune d'un général. C'était en novembre 1835. La princessc de Beira, fiancéc a D. Carlos , sou bcau-frere , ét.ait partie subitcmcnt de Naples avec le comte de Custine et une Portugaisc, sa dame d'honneur. En traversant Toulouse, elle prit le prince des Asturics, fils de son futur époux, aujourd'hui le comtc de Montemolin, et continua rapidcment son voyage vcrs Bayonnc. Elle n'y fit pas long séjour, et se cacha d'ahonl it lliarrot.tc chez le baron <l'Olce , puis chez M. de lloll, au ch&teau de Montpellier, sur les bords de l'Adour. Sa retraite fut bicutüt découverte et dónoncée a M. Hénaut, alors sous-préfct. de Bayonue, qui avi~a inuuédiateme11t aux moyens de faire surpren<lre et arrCter h royale fugitive; mais avcrtie a temps par de fideles émissaires, elle quitta un dirnanche matin le toit hospit.a.licr de la famillc de Iloll 1 traversa l'Adour en facc d'Urt 1 et trouva fa des chcvaux pour elle et son cortégc 1 des ' Vietor GailJard, le ~ntre/landier, dans l'Album pyrénten, 2"'" année. Pau, ta.ti, jn-sn,p. . 152.
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