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LES CO i\Tl\EUANDJERS. t 17 Espagne, sw· le bruit qu'on alloit fa.ire venir des troupes dans lcur pays. Le gouveruement desirc vivemcut d'appreudre la fin de tous ces trouhles 1• » Son attente ne fut. pas longue, et 'Jnek¡ues jours apres Bachau– mont écrivait : « Les troubles des Basques sont enfin appaisés t . On a puní leur désobéissance d'une maniere assez singulicre, en leur ótant a. la fois les signaux dont ils se servoicnt pour se rasseinblcr. On a dépouillé lcurs clochers de toutes les cloches qui s'y trouvoient 3, ce qui leur a été, dit.-011. fort sensible. Ils n'auront leplaisir1l'entendre les sonucricsauxquelles ils paroissent fort attachés, que qmmd on sera certain qu'cllcs ne lcm· inspireront aucune idée contraire a letu· dcvoir •. )1 Bachawnont ne dit pas r¡iie Louis XVI , éclairé sur les droits au privilége d'une populat.ion qui s'était annexée sous cette expresse condition, et comprenant les avantagcs de la franchisc appliquée a des centres maritimes que leur position topographique allait. rendre l'entrepót de tout le commerce espagnol , accueilfit. les doléances de Saint-Jcan-de-Luz et de Ilayonne, et donna les célebres lett-res pateutes de 1784, qui, en rest.ituant aux deuxvilles la complete jouissance de leurs libertés commercia.les, rouvraient les voies de leur activíté et de !eur fortune 5 • De l' aut.re cótó des Pyrénées, les Basques n'éprouvaient pa.s moins d'aversiou pour les douancs. En 1718 1 le ministre Patinho voulant les forcer a les recevoir, pensa y causcr une insurrcct.ion. Lorsqu'en 1778, le commercc de l'Amériquc espagnole íut étendu a plusieurs ports de la métropole l ils auraient pu y faire pruticiper ' Correapondance1ecrete, ele., 1. XVII. Londres, 1789, in-8°, p. 137, 138. • n. Sanadon,qui écriv~il ~ l'Cpo1¡ue, attrillue ee résulM a un magistral qu'il ne nonnne Pas : • llms ce morncnt mtmc, dit-il, la cr~inte !l'une lkion,peut-ttre imaginaire, aurait infaiI!iblcmentprolluit deseffets beaucoup plus íacbcux. (qu'cn 1750) pour lcsbabitans de Hasparen et des environs, si les insinu~tions !Jienfaisantcs d'Ull magislrat ami de l'bnmanilé n'avaient, cn éelairant leurs esprits, et gagnant !eursemurs, détenniné leursonmission. • { Easai sur la tw/lleuedu Ru ques, § V, p. 2-'7.) 'Ouen agiss:iilainsiquand on voulait punirdespopulations révollí!es.Ra.belais,íaisant a!lusion ~la réyoltede Bordeaux. et de Ja Guienne en 1549, dit dans son nouveauprologue duliv. !\' : • leysont lesGuiseonsrcnians,ct1\emandansrestab!isscme11tdeleu.rseloebe.s.,. 1 Corre,pt }llda11.ce 3eerete, etc., t. XVU, p.147; t7 novembre 178-1. ' Saint-Jetm-de~ln, cte., )J. '!7'1-17~. Voycz cneorc Nouvelle Clmmig11edt la r;il/e de Bayimne, p. 455·4&:>.