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LE YAYS RASQUE. tout.e Ja durée du rnoyen f1ge 1, ce qui n'est point étonuant í]uand on so11ge comLieu était rare, avant le x11~ siCclc, l'emploi tics langucs vulgaires irntrcmcnt que pour le commerc~ haiJituel de la vic; ma.i.s on s'explirtuc difficilemcnt qu'aucun 11ús nombrcux écri– va.ins qui out parlé de la N¡wane et des aut.rcs provinces basques, pcu· excmplc, le t.roubadoUl' Guillaumc Anclicr, si prodigue de détails .sur l'histoirc <le Ja premihe, ii. la fin <lu x111~ siecle, u'aicnt rien dit d'nnc languc si dilforcnt.c des clérivés <lu latin, ne fUt-ce que pour signaler sou étrangcté. Jnaper¡¡u avant le xv1~, le phénomi:ne que présentc la laugue Lasque avait frappé le docte ScaligCI\ né, commc on sait,.dans le voisinage des Pyrénées : ( Ce ln.ngagc, <lit-il, t.icnt scpt jour– nécs. 11 y eu a cis et. ultra montes; a une dcrni-lieuC de Dayonuc comrnencc le laugagc. 11 y a lmsqu.e, en Fl'ance, Navarre et Espa– gnc. 11 faut r¡ue les Ila.squcs parlcnt quatrc langues : frau~ois, parce qu'ils plaident en frarn~.ois au présidial de Ilayoune, et de fa U. la sénéchaussée tl'Acqs; ga.scon pour le pa_ys; IJá.Squc et cspagnol. C'est une langue cstrange que le IJasque, c'cst le vieil espagnol , commc le breto11 bretounant est le vieux ang\ois. On dit.qu' ils s'entemlent, je n'en croy ricu; ils nonuncnt paiu et viu de mcsmc, mais le reste cst bien different. J'iLy lcur hihle 1. • Ce pa.ssagc, c¡ue j'ai rapporté eu éganl a sanotol'iété, snrpassc súremcnt cu oUscurité les tcxtcs que Scaligcr savait. . -;i bicu éclaircir. 11 faut í{UC les Ba.sques pru'lent quatrc tangues! Ne croil' a.it- on pa.s 'Jlt'tm1.refois le frarn;ais, l'espngnol et le gascon fussent répandus duns lcur pays ~i l'ég::ü tlc l'escuara? Or, il cst ccrtain 11uc les choscs étaicnt loin de se passcr aiusi. Au t.c111ps de la grande persécution des sorcicrs du Lahourd, Pierre de l'Ancrc et son compagnon se fai:-micnt assistcr <l'intcrprdc:-1 pom· cxpliqucr les dépositions des t.émoins et les auditions des accu- ' L'autcmrd'unVoyaged'Espa¡;ne, faitenl'année1655, ctpubliéilJlaris cntUGG,in-.\º, ''ªJilusloiul)uand,p.5,G, il ditfort incousidérémcutde l'cxtrlm1itédc lacbaincocci– tlcntale eles 1 1 yrCnées : « On ypar!e uue fan¡;uc qui n'cst entcntluCque ele t<:u~ 1lu ll~ys : aussiCSl·ellesipauvre,qu'uumcsmcmotsl¡;:niílcplusicurscboscs,ct qu'cllc11cpcut1011r ceuc r~ison cstrc rcccuf: dan:; le cummcrce; un ne l'écrit l•uinl, d les 11ctits cnfünts ~p- ¡¡renne11L i l'escole lecastillan ou le fran~ois, • e1c. · 1 Scaligmma, etc. ACu!ogne, ctiez :·· M. OC. XCV., ill·8'\ fl. 48.