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104 LE ru s RASQUE. succCs; le joueul' fran0ais rckouva dCs·lors toute son agilité, son adressc, ses bcaux coups, et la partic fut gagnéc d'une haleine. Quoi qu'il en soit de cctte anecdote, nos joucurs méritent meilleul' rcnom, et il n'cn cst point qui soit capable d'exposer sa vie et son houneur dans un trafic de ce genre. Du reste, les sommes les plus fortcs sont lancées le plus simplcment du monde parmi les spcc– tatelU"S: 11: Cent francs, <leux cents francs , trois cents fraucs pour tels. • On réponcl ele méme : • Acccpté. > L'a:rgcnt en cspCces sonnantcs est jet é sur la place , un tiers rama.sse le dépót, et malgré que ce tiers soit. le prcmicr vcnu, conn:u ou inconnu , il n'y a pas d'excmple qu'il y ait cu infidélité dans la remiso du dépót au gagnant. Entre Fran<;ais et Espagnols, les paris sont imrnenscs. Ce qui frappe l'étranger spectateur d'une partie de paumc c\ans le Pays Basque, c'est l'affiuencc incalculable qui se pressc avec ordrc de toutcs parts. On ne voit autour de Ja place 'lUe tCtes d'homrncs alignées au-dessus d'unc masse compacte forrnant un seul corps cornposé de plusieurs milliers. Les moins passionnés et les plus délicats sont entassés sur tic longs amphithéatres, les enthousiiLStes et les plus économes fout la haic sur le sol pour suivre de plus pt·Cs, pendant de longues heurcs, la marche du jeu. Au milieu de la place, graves et n~cucil\is, frgurent les héros de la jomnée ; ils fraternisent entre eux en somiant d'un air distrait, ou ils parcourent lcntcmcnt la !ice, observant d'un ccil attentif les distances, les accülents du sol, et répondant iL pei11e c¡uelques mots aux paroles tl'encoura.gement de leurs amis. MaiS l'heure sonne iL l'horloge de la paroisse; au murmure brnyant de Ja foulc succC<le le silcnce le plus solcnncl. Les joucurs, cu légcrs pantalons rctenus par une ccinturc rouge, le col débout01mé, le bras armé d'un gantelet en cuii\ sc rendent au poste qu'ils lloivent défendre. D'un cóté, au picd du mur appelé rebot se ticnt un des joueurs, ayant it droitc et agauche, quclqucs pas tlevant lui, mais séparés, deux compagnons des meil\eurs aprCs lui ; plus loin, et sur la ligne du vaso, sont dcux ::mtres compagnon~. Ainsi, la prc– miCre moit.ié de la place est défcnduc par l'un des part.is aya11t pour oi·drc de bataille la figlll'c rcprésentéc ¡~ peu pres par un V

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