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AMUSEJ\lEN'l'S. 97 n1cut; les jeunes gens seuls paraisseut inquiets et t.émoignent de l'irnpatieoceenrcmuant fréquemmcut les pieds : c'est r¡ue la veillée est déja avancée, et r¡ue l'excrcicc du mute/deo risque de passcr, on peut bien le dirc, eu conversat.ion ; mais un des vicillanls, U. la figure joviale, et qui, sous ses chevcux blaucs comme la. neige des montagnes, conserve cncorc l'humcur jnvénilc, se détourne soudaiu , fait claquer ses mains, poussc un haup vigourcux et entonne l'air llational : aussitót une demi-douzaine de jeunes gars sont en file, et décrivent l'ru·c suivant lequcl s'exécute en va-ct-vient la danse du saut basque, dite mutchico, sans aucun doute de mutltico, gar~ons. Partont en mCme temps s'établit le silencc; l'assistancc cutierc changc le cent.re de sa position en tournant le dos au foyer ; les femmcs seulcs paraissent devoir rester étran– gCres au di·1crtissement.. Néaumoins, et comme pru· dist-ract.ion, lcur chaise insensiblemcut. s'agite et prc11d une ccrtaine inclinaison, <lonnant la résultant.c des deux forces coutraires qui les sollicitent., la modcstie et la cUl'iosité.. Les jcuues gens ont saisi lepetit mrmége des filies d'Evc; ils se savent surveillés du coin de J'reil : leur ardeur augmente, encomagée ou irritée par le sourire malin ou approbatem qui censure ou loue lem agilité. Mais les hommes, le~ plus ancicns surtout, sont. les juges officicls, inexorables. lis VeiJlcnt 11. la fidele reproduction des pas traditionnels, condamnent irrévocablement toute innovation , apprécient la régularité , la souplesse des mouvements, la pose du corps, la grilce et la facilité deses évolutions ou des vibrations du pied. Un pas arrondi, quand il devrait.etre piqué' c'cst-U.-dire cxécuté la poiute du pied tcndue en avant., n'est jamais pardonné. Le jcuue homme qui danse le rnutcltico d'uue maniCrc irréprochable, doit laisscr pendre molle– ment ses hras, sans les balanccr d'uue mauiCre trop prononcée; il doit avoir les épaules effacées, le corps droit, la tete léghement inclinée vers la poitrine, le regard grave et fixé sur le demi-ccrcle qu'il s'applique toujours a décrirc et qu'il lui est défendu <l'étendre ou de rompre. ll Cloit encorc soutenir sa danse vive, rapide, t.ant. que dure le chant; aprhs quoi, deux LUtous sout posés en croix a angle droit : c'est la clerniCrc épreuve. Le jeuue <lansew· cx~cute, d'un nnglc ii l 'ant.re , une .')érie de 1n·one.o;s.c~, luttant de 1